Hydrogène natif : un trésor caché sous nos pieds pour une énergie décarbonée et souveraine

Et si une partie de notre avenir énergétique se trouvait… sous nos pieds ?

C’est l’hypothèse que creuse actuellement l’État français, avec un regain d’intérêt pour une ressource encore peu connue du grand public : l’hydrogène natif, aussi appelé hydrogène géologique.

Contrairement à l’hydrogène dit « vert », produit à partir d’électricité renouvelable, l’hydrogène natif est présent naturellement dans le sous-sol. Il pourrait représenter une source d’énergie propre, locale et continue, sans les émissions de CO₂ liées à sa production. Une perspective enthousiasmante pour qui cherche à conjuguer transition écologique et souveraineté énergétique.

Une ressource naturelle méconnue, mais prometteuse

Ce type d’hydrogène n’est pas nouveau : sa présence dans le sous-sol a été observée depuis plusieurs décennies dans différentes régions du monde. Mais les recherches se sont longtemps concentrées sur d’autres sources d’énergie, plus faciles à exploiter… et moins respectueuses de l’environnement.

Aujourd’hui, le contexte a changé. Avec l’urgence climatique, la crise énergétique et les tensions géopolitiques, la donne est claire : il nous faut des solutions locales, propres et pérennes. C’est dans ce cadre que l’IFP Énergies nouvelles (Ifpen) a remis début 2025 un rapport au ministère de l’Industrie et de l’Énergie, faisant le point sur les potentialités de l’hydrogène natif en France.

Ce que dit le rapport : des zones déjà identifiées

Le rapport de l’Ifpen présente un état des lieux complet des connaissances scientifiques et des explorations en cours :

Les mécanismes géologiques de formation de l’hydrogène sont mieux compris : ils sont liés à des réactions chimiques naturelles entre l’eau et certains types de roches (comme les ultrabasites).

Des détections de flux naturels d’hydrogène ont été faites en surface dans plusieurs régions françaises.

Trois zones à potentiel élevé ont été identifiées en France :

·        Le bassin aquitain

·        Le piémont pyrénéen

·        Le bassin houiller lorrain

Ces régions font désormais l’objet d’un intérêt particulier pour des recherches plus poussées.

Où en est-on en France ?

Le gouvernement français a déjà pris des mesures concrètes pour accélérer les choses.

Depuis le 29 mars 2025, deux permis exclusifs de recherche ont été accordés dans les Landes et les Pyrénées, pour permettre des forages exploratoires. Ces forages sont essentiels pour mesurer le volume, la pression, la pureté et la durabilité des gisements détectés.

La France fait d’ailleurs figure de pionnière en Europe : dès 2022, elle a intégré l’hydrogène natif dans son code minier, le reconnaissant officiellement comme une ressource exploitable, au même titre que le pétrole ou le gaz. Une avancée réglementaire qui ouvre la voie à des projets industriels à moyen terme.

Pourquoi miser sur l’hydrogène natif ?

🟢 Zéro émission à l’extraction : contrairement à l’hydrogène gris (issu d’énergies fossiles), l’hydrogène natif ne nécessite aucun processus industriel lourd pour être produit. Il s’échappe naturellement du sous-sol, parfois en continu.

🟢 Une énergie souveraine : extraite localement, cette ressource pourrait réduire notre dépendance énergétique vis-à-vis de l’étranger.

🟢 Complémentaire des énergies renouvelables : l’hydrogène natif pourrait offrir une solution de stockage ou d’usage alternatif, en soutien à l’électricité verte produite par le solaire et l’éolien.

Un potentiel stratégique… mais encore incertain

Attention toutefois : tout reste à prouver. Le potentiel réel de cette ressource dépendra de plusieurs facteurs :

·        Les volumes réellement exploitables.

·        La rentabilité économique des projets (forages, purification, transport).

·        L’acceptabilité locale, notamment en ce qui concerne l’impact des forages sur les écosystèmes et les populations.

Le rapport souligne que les études restent encore limitées, et qu’une exploration active est nécessaire pour passer du stade de l’hypothèse à celui de la réalité industrielle.

Sunnysure y croit : cap sur les innovations vertes

Chez Sunnysure, on est convaincus que la transition énergétique passe aussi par l’innovation. Le développement de l’hydrogène natif est une piste à suivre de très près : locale, bas carbone et potentiellement abondante, elle pourrait jouer un rôle clé dans la décarbonation de nos usages, en particulier dans l’industrie et la mobilité lourde.

C’est aussi un signal fort : la France a des ressources. Encore faut-il avoir le courage de les explorer, dans le respect de l’environnement et de la transparence.

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